Nous avons tous, un jour ou l’autre, eu un mal de tête qui a duré quelques heures ou encore quelques jours. Mais tous les maux de tête, ou céphalées, n’ont pas la même origine ni la même intensité. De plus, le terme céphalée est souvent utilisé indifféremment pour parler de plusieurs conditions dont les très fréquentes céphalées cervicogéniques et les migraines. Pourtant, ce sont deux conditions cliniques bien différentes, autant de par leur origine que par leurs symptômes.

La migraine, qui toucherait environ 12% des adultes canadiens, se décrit comme étant une céphalée récurrente pouvant s’accompagner ou non d’aura (symptômes neurologiques à prédominance visuel mais pouvant être aussi sensoriel, au niveau du langage ou moins fréquemment, moteurs). La douleur associée à la migraine est généralement d’intensité moyenne à sévère, plus souvent unilatérale et pulsatile (elle suit le rythme des battements cardiaques). Elle s’accompagne souvent de nausées et parfois de vomissements. Et bien que l’origine précise des migraines soit encore inconnue, il semblerait que le stress, la fatigue, les changements hormonaux et l’alimentation soient des facteurs pouvant favoriser leur apparition.

Les céphalées cervicogéniques, elles, sont très fréquentes et ont pour origine des tensions musculaires au niveau du cou, du visage et des épaules. Ces tensions sont généralement reliées à un mauvais mouvement ou un mauvais positionnement des vertèbres du cou, appelé subluxation vertébrale. Ce type de céphalée peut être relié à une limitation, douloureuse ou non, de la mobilité du cou. La douleur est généralement d’intensité légère à modérée.

Compte tenu de la vitesse à laquelle la vie avance, il est primordial de ne pas laisser une céphalée vous ralentir. Voici donc quelques trucs pouvant vous aider à prévenir l’apparition de maux de tête.

1. GESTION DU STRESS : il est primordial de pouvoir limiter l’impact négatif du stress sur votre santé. Pour ce faire, prenez du temps pour vous, faite une activité qui vous permettra d’oublier les tracas de la vie quotidienne. Pratiquer aussi des techniques de respiration (respiration abdominale). Cela vous permettra d’augmenter l’apport d’oxygène au cerveau. De plus, si vous effectuez ces techniques de respiration à l’extérieur, vous maximiserez leur efficacité. Finalement, bougez ! L’exercice physique, fait à votre rythme, augmentera le taux d’endorphines dans votre corps, ce qui favorisera la détente et augmentera la résistance de votre corps face au stress.

2. HYGIÈNE DE VIE : une autre composante non-négligable lors de la prévention des céphalées est l’hygiène de vie, qui représente votre alimentation, votre consommation d’alcool et de caféine et le sommeil. Tout d’abord, il est important de privilégier une alimentation saine et équilibrée. Il faut particulièrement éviter les succédanés de sucre, principalement contenus dans les boissons gazeuses et les aliments diètes, ainsi que le glutamate monosodique, contenu entre autre dans les mets chinois, le sel assaisonné et les mets préparés, comme les soupes en conserve, les repas surgelés et les viandes préparés. Lisez les étiquettes ! Par ailleurs, évitez l’alcool et les boissons contenant de la caféine car se sont des diurétiques. En effet, la déshydratation peut provoquer des céphalées donc buvez beaucoup d’eau !

De plus, il est particulièrement important d’avoir de saines habitudes de sommeil. Premièrement, l’environnement doit être adéquat (température fraîche, pas de télévision, de bruit excessif et de lumière). Évitez l’alcool, la caféine et le tabac avant le coucher. Couchez-vous et levez-vous selon un horaire régulier. Ne prolongez pas le sommeil le matin afin de récupérer d’une mauvaise nuit, et ne faite pas de sieste dans la journée, pour ne pas fragmenter le sommeil et perturber le cycle circadien.

3. DÉTENTE MUSCULAIRE : comme mentionné précédemment, il est important de s’assurer que la masse musculaire soit détendue. Pour ce faire, il faut d’abord s’assurer que votre colonne vertébrale est en bonne santé et qu’elle est libre de toute subluxation vertébrale (blocage articulaire des vertèbres), afin de limiter les irritations nerveuses provoquant une hypertonicité des différents muscles à l’origine des maux de tête. Il serait donc bon de consulter régulièrement votre chiropraticienne. Par la suite, vous avez le choix d’aller en massothérapie ou encore de vous faire vous-même un massage des muscles du cou, de la tête et des épaules. De plus, assurez-vous de toujours conserver une bonne posture, particulièrement au travail, car une bonne posture protègera votre corps des subluxations vertébrales et des tensions musculaires.

Finalement, il pourrait être intéressant de tenir un journal de bord de vos maux de tête, dans lequel vous inscrivez le plus précisément possible les circonstances et les moments d’apparition de vos douleurs. Cela pourra fort probablement vous permettre d’identifier le ou les éléments déclencheurs de vos céphalées et vous donner la chance d’y remédier.